Essais en cours : Le PHRC RUBI est une étude clinique prospective randomisée comparant l’adalimumab et le tocilizumab dans le traitement de l’uvéite non infectieuse réfractaire. Plus de 100 patients ont été inclus dans le protocole RUBI, répartis dans 37 centres en France. La fin des inclusions est prévue pour février 2022.
À venir : L’étude UVB sera la première étude prospective randomisée comparant l’Adalimumab au Tocilizumab dans l’uvéite dans la maladie de Behçet. Elle est actuellement en cours de soumission réglementaire et démarrera à la fin de l’année 2021.
L’étude Focus sera une étude prospective randomisée comparant le traitement standard (soit le méthotrexate ou le mycophénolate mofétil) à l’adalimumab dans l’uvéite non infectieuse (UNI) récemment active et dépendante des stéroïdes. Cette étude est sera lancée courant 2022.
PHRC BIOVAS : BIOthérapies dans les VAScularites rétiniennes et oedèmes maculaires
Objectif : Déterminer l’efficacité et la tolérance des anti-TNF ou des anti-IL6R dans les vascularites rétiniennes et les oedèmes maculaires.
Inclusion : Patient mis sous biothérapie (anti-TNF et/ou anti-IL6R) pour une Vascularite rétinienne et/ou un œdème maculaire.
Comment participer :
- Si vous avez > 7 patients à inclure
- Envoyer les CR d’hospitalisation et/ou de consultation à georginamaalouf1@gmail.com
- Pour les centres ayant > 15-20 patients nous pourrons envoyer quelqu’un recueillir les données sur place
Calendrier :
Fin du recueil des cas décembre 2019
Fin d’analyse des données Mars 2020
Présentation congrès national et international Juin-Nov 2020
Publication fin 2020
Étude JAK-UVEITES : JAK inhibiteurs dans le traitement des uvéites non-infectieuses non-antérieures réfractaires
Objectif : Déterminer l’efficacité et la tolérance du Baricitinib (inhibiteur de JAK1 et 2) dans la prise en charge des uvéites non-antérieures non-infectieuses actives, réfractaires à au moins une ligne de biothérapie.
Rationnel : Les uvéites correspondent à une atteinte inflammatoire de l’uvée (choroïde, corps ciliaire et iris), de la rétine et ses vaisseaux, ainsi que de la papille. On classifie les uvéites selon leur localisation anatomique d’une part (antérieure, intermédiaire, postérieure ou panuvéite), mais également en fonction de leur origine infectieuse ou non. Les uvéites non-infectieuses représentent 81 % des uvéites et peuvent s’intégrer dans le cadre d’une maladie inflammatoire systémique ou d’une inflammation cantonnée à l’œil. Avec une prévalence de 23 pour 100 000 habitants dans les pays développés, les uvéites non-infectieuses non-antérieures seraient à l’origine de 5 à 20 % des cas de cécité légale. Par conséquent, la gestion de ces uvéites et de leurs complications apparaît comme un réel enjeu.
L’avancée sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques des uvéites a permis d’optimiser leur prise en charge. Les uvéites apparaissent comme des maladies à médiation lymphocytaire Th1/Th17.L’humeur aqueuse des patients est riche en cytokines pro-inflammatoires telles le TNF-apha, l’IL-17, l’IL-6 ou l’IFN-gamma. Les anticorps monoclonaux ciblant ces cytokines ont montré leur efficacité en termes de contrôle de l’inflammation oculaire, de prévention du risque de rechute et d’épargne cortisonique. L’adalimumab, un anticorps monoclonal humanisé ciblant le TNF-alpha, a d’ailleurs obtenu l’AMM dans la prise en charge des uvéites présentant des signes d’activité persistants malgré une corticothérapie, ou pour les uvéites inactives cortico-dépendantes. Cependant, certaines uvéites apparaissent comme réfractaires aux anticorps monoclonaux anti-TNF. Il n’existe à l’heure actuelle aucune autre biothérapie ayant fait la preuve de son efficacité dans les uvéites. Les JAK-inhibiteurs semblent une voie thérapeutique intéressante dans les uvéites en raison de leur mode d’action innovant couvrant différentes voies d’activations cellulaires et de leur tolérance.
La transmission du signal pro-inflammatoire des cytokines est en effet assurée par leur récepteur transmembranaire, lui-même associé au système JAK-STAT. Il existe 4 types de molécule JAK, communes entre plusieurs récepteurs de différentes cytokines. Le Baricitinib, anti-JAK1-JAK2, a montré son efficacité dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde, et d’autres pathologies inflammatoires avec un profil de tolérance satisfaisant.
Critères d’Inclusion :
Traitement étudié :
- Baricitinib 4mg par jour per os
- Absence de majoration de la posologie des corticoïdes oraux ou locaux et/ou d’immunosuppresseurs conventionnels à l’inclusion.
- Arrêt de la biothérapie précédente avant l’inclusion.
Patient majeur présentant :
- une uvéite non-infectieuse non-antérieure active réfractaire (ou intolérance) à ≥ 1 ligne de biothérapie
- une uvéite corticodépendante ≥ 10mg/j
Méthode d’évaluation : Etude prospective multicentrique
Critère d’évaluation principal : Survie sans échec sous traitement à S24 définit par au moins 1 des paramètres suivants sur au moins un oeil:
- Nouvelle lésion inflammatoire par rapport à J0
- Inflammation chambre antérieure >2+ par rapport à J0
- Haze vitréen>2+ par rapport à J0
- Aggravation de l’acuité visuelle > 0,3 LogMAR* par rapport à J0
(ou *>15 lettres par rapport à J0)
Critères d’évaluation secondaires :
- Rémission complète, partielle et non réponse à 3 et 6 mois
- Tolérance du baricitinib, taux d’arrêt, taux d’EIG
- Epargne cortisonique à 3 et 6 mois
- Taux d’œdème maculaire et de vascularite rétinienne
- Evolution de l’Acuité visuelle
Evaluation clinique à 1, 3 et 6 mois.
Comment participer :
Contacter par mail : mat3leclercq@gmail.fr ou david.saadoun@aphp.fr
Contact :
Pr David SAADOUN : david.saadoun@aphp.fr
Dr Mathilde LECLERCQ : mat3leclercq@gmail.fr
Département Médecine Interne et Immunologie clinique
Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris